Dans un rapport intitulé "Scénario du pire de la dette" publié en 2009, l'équipe de gestion d'actifs de la Société Générale a déclaré que les plans de sauvetage réalisé par l’État en 2008 ont simplement transféré les passifs privés sur les épaules déficitaires souveraines, créant un nouvel ensemble de problèmes d'ici 2011.
Voici un extrait de ce rapport :
L'ensemble de la dette est encore trop élevée dans presque toutes les économies riches en proportion du PIB, qu'ils soient publics ou privés.
"Pour l'instant, personne ne peut dire avec certitude si nous avons en effet échappé à la perspective d'un effondrement économique mondial", selon le rapport de 68 pages, dirigé par Daniel Fermon, stratégiste chez Société Générale.
"Ceci est une exploration des dangers, et non une prévision".
Selon la Société Générale, le dollar s'effondrerait et malgré les actions entreprises au niveau mondial, il resterait sur ses plus bas.
Le pétrole retomberait à 50 $ d'ici 2010.
Même sans nouvelles dépenses et des impôts de plus, la dette publique allait exploser dans les deux années à 105% du PIB au Royaume-Uni, 125% aux Etats-Unis et la zone euro, et 270% au Japon. La dette des États au niveau mondial subirait en 2 ans une hausse de deux fois et demie à celui d'une seule décennie.
Le fardeau de la dette sous-jacente est supérieure à ce qu'elle était après la Seconde Guerre mondiale, quand les niveaux nominaux se ressemblaient !
Avec le vieillissement des populations, il sera difficile d'absorber la dette par la croissance. Un niveau élevé de dette publique semble tout à fait insoutenable à long terme. "Nous avons presque atteint un point de non retour pour la dette publique" d'après M.Fermon.
Gonfler encore la dette pourrait être considéré par certains gouvernements comme un moindre mal. Si tel est le cas, l'or irait jusqu'à ses plus hauts, et serait "le seul refuge pour se tenir à l'abri de la monnaie papier". La dette privée est également rédhibitoire. Même si le taux d'épargne américain se stabilise à 7%, et que tout cela est utilisé pour rembourser leurs dettes, il faudrait encore neuf ans pour réduire la dette des ménages et revenir sur des ratios aux niveaux sécuritaires des années 1980".
La banque dit que la crise actuelle affiche des "similitudes convaincantes" avec le Japon au cours de sa décennie passée, avec une énorme différence:
"le Japon a réussi à rester à flot grâce à l'exportation dans une économie mondiale solide et en laissant tomber le yen."
Il est impossible pour la moitié du monde de suivre cette stratégie en si peu de temps.
SocGen conseille à ses clients de vendre du dollar et investir à court terme sur des actions cycliques comme la technologie, l'automobile, et le voyage pour éviter d'être pris dans la «spirale déflationniste inhérente».
Les marchés émergents ne seraient pas épargnés.
M. Fermon a déclaré que les "junk bonds" (obligations pourries) perdraient 31% de leur valeur dès 2010. . La Fed (photocopieuse géante) devrait maintenir les rendements en achetant plus d'obligations. La Banque centrale européenne en ferait moins, pour des raisons politiques.
M. Fermon a dit que son rapport avait été perçu par ses clients comme un électrochoc des deux côtés de l'Atlantique. «Tout le monde veut connaître quel impact aura cet effondrement. Un grand nombre de hedge funds et de banquiers sont inquiets», at-il dit.
Source : Telegraph
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